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Couleur espoir – Juillet 2000

Juin & Juillet 2000

Puits Couriot

Saint-Etienne

De l’exode rural à la révolution Industrielle : l’innovation fait naître une métropole Cette première partie lance le Spectacle par une gageure : installer sur le site de Couriot une vie des champs, avec ses paysans et une moisson animée par les violoneux. Une moisson particulière, la dernière pour nombre de ces paysans de la Haute-Loire qui se préparent à gagner la ville où les innovations bouleversent les habitudes. Saint Etienne a pris une place de choix dans ce tourbillon de modernité, elle entraîne derrière elle l’essor des trois vallées et rien ne semble pouvoir ralentir sa croissance. En deux décennies elle gagne ses galons de Métropole et laisse à leur routine les villes agricoles du Forez. Venu de tous les horizons, le peuple stéphanois invente la convivialité et la solidarité: la joie de vivre de ces nouveaux citadins malgré les drames et les coups de colère Un nouveau mode de vie se met en place pour ces citadins de fraîche date qui gardent encore de la terre à leurs chaussures. La rue, les places de la ville nouvelle sont animées par de nouveaux personnages : la midinette, le mineur, les ménagères qui vont au marché, les élégants pressés… Les cafés se multiplient, deviennent le lieu de réunion pour se distraire bruyamment mais aussi pour jeter les bases d’une société plus solidaire, pour bâtir des projets … ou tout simplement pour fêter dignement Sainte Barbe. Sainte Barbe, la fête stéphanoise par excellence, avec ses processions, ses jeux, ses flonflons et ses gargantuesques salades de pieds… Dans ce grand remue ménage de la révolution Industrielle où tout semble possible, les drames viennent parfois rappeler que la Nature ne se laisse pas apprivoiser si facilement. Des drames qui rapprochent les hommes, contribuent à forger l’âme de la cité et à rendre plus précieux les moments de gaieté que l’on va glaner dans la campagne toute proche. Et ce sont les folles journées à la guinguette de l’étang Momey ou aux bords de la Loire à Andrézieux. Dans les habits du dimanche, on danse à en user les semelles, on déguste la friture, on joue aux boules sous l’oeil narquois de la Fanny. Des débuts de la révolution Industrielle aux deux guerres mondiales, la petite bourgade du sud du Forez est devenue Métropole, et son influence s’étend sur l’une des dix plus grandes agglomérations françaises. Drapées de vert, elle va même conquérir le coeur de l’Europe sportive un soir de 1976.